Concert-spectacle créé en janvier 2020 à l’église Sainte-Claire de Vevey et repris lors de la saison 2021-2022 en Suisse et en France, à Saint-Légier, La Tour de Peilz, Lausanne et Besançon (Orguenville).
Annonce du conte parue dans le Figaro du 28 novembre 1893 : "Noël ! Noël ! Réjouissez-vous, petits et grands, voici que se forme pour vous le cortège des beaux livres aux uniformes dorés, aux titres flamboyants (…) lisez le joli conte de Jules Verne : M. Ré-Dièze et Mlle Mi-Bémol et vous verrez tout ce qu’il y a encore de verve et de fantaisie chez ce conteur extraordinaire, dont les livres nous charment depuis si longtemps, qu’ils paraissent n’avoir plus d’âge"
Ecrit à une époque soucieuse de vulgariser la science, ce conte très documenté est l’œuvre d’un homme qui s’est d’abord consacré aux pièces de théâtre, avant d’aborder les romans fantastiques qui feront son succès. Habité par un goût de la musique vocale qui le suivra toute sa vie, il truffe son récit de références musicales.
Il n’en fallait pas davantage pour animer l’imagination d’un comédien (Pierre-Alain Clerc), d’une chanteuse et d’un organiste (Daniel Chappuis) cherchant à lier musique et théâtre avec, en prime, d’abondantes illustrations projetées sur grand écran.
La collaboration fructueuse avec Rémi Cassaigne, passionné par les guitares anciennes et curieux de toutes les musiques, se poursuit. Trois programmes résonneront en 2022 :
Papillonne, papillon : fruit d’une recherche de répertoire sur la thématique du papillon, au propre comme au figuré : mélodies, mélodrame, chansons. Création dans le nord de la France sur l’invitation du Concert d’Astrée, avec actions pédagogiques dans les lieux de résidence artistique de l’ensemble basé à Lille.
Ma guitare, je te chante : reprise en Suisse de ce programme de mélodies romantiques sans frontières, créé en automne 2021 sur l’invitation de l’AIDA de Grenoble.
La Fée de Verdun : inspiré par l’ouvrage de Philippe Nessmann consacré à la vie et au dévouement d’une chanteuse lyrique, Nelly Martyl, engagée en tant qu’infirmière pendant la Première Guerre mondiale, ce programme musical varié est composé essentiellement de chansons. Il permet d’évoquer l’atmosphère « artistique » de Verdun et l’importance de la musique pour les combattants qu’ils soient compositeurs, instrumentistes, chanteurs ou « écouteurs ».
« Plus elle chantait, plus les soldats se tournaient vers la scène et se mettaient à écouter. La magie de la musique opérait : les poilus ne pensaient plus à la guerre. Ils étaient simplement heureux d’être là, de pro ter de ce moment de paix. »
Commande du Mémorial de Verdun pour l’exposition Verdun et les arts
L’année 2022 permettra aux deux complices de retrouver leur programme Verdun, feuillets de guerre (2016 CD pour le label Hortus) et de le donner dans une version franco-allemande au Mémorial de Verdun, dans le cadre de l’exposition Verdun et les arts.
Et Catherine Kauffmann-Saint-Martin leur a confié l’élaboration d’un programme, Winnaretta Singer-Polignac, mécène américaine, inspiré par l’ouvrage de Sylvia Kahn, consacré à la Princesse de Polignac, pour la prochaine saison de Musique en dialogue aux Carmélites à Toulouse.
À propos du CD Verdun, feuillets de guerre :
"[…] l'intérêt du programme se situe bien au-delà du cadre documentaire. Il offre de la vraie musique, ou compte tenu des conditions de création, de la vérité en musique."
Pierre Gervasoni, Le Monde, février 2016
www.annelebozec.com
www.editionshortus.com
Musique en Dialogue
O Carta amorosa : lettres en musique de l’Italie baroque à aujourd’hu - CD Label EnPhases 2019
Françoise Masset et La Gioannina : Nanja Breedijk (harpe triple) et Rémi Cassaigne (théorbe et guitare baroque)
à Lucinges, au Manoir des Livres et dans la Maison Michel Butor, le 19 mars
Extraits de la présentation du programme par Rémi Cassaigne :
"La lettre en musique est une face cachée et exemplaire de l’histoire de la cantate italienne. De l’émergence du stile rappresentativo (la fameuse Lettera Amorosa de Monteverdi) à l’épanouissement du bel canto (Carissimi, Stradella) - et sa parodie (la très burlesque Lettera del Signor Carlo Antonio Benati alla Signora Vittoria Tesi de Benedetto Marcello) -, le genre épistolaire est abordé à l’âge d’or de la cantate italienne par de nombreux compositeurs (…)
En donnant en concert ce programme autour de la Lettera amorosa, je me suis souvent dit que toute cette rhétorique passionnée autour de l’attirail épistolaire, la page blanche, l’encre, l’enveloppe cachetée, appartenait décidément à un monde révolu. Comment jeter un pont avec les formes immatérielles de la communication amoureuse d’aujourd’hui ? Dans une interview à Télérama, en mars 2013, trois ans environ avant sa disparition, Michel Butor était interrogé sur les possibilités ouvertes à la littérature par la révolution numérique : Il n’y a que les poètes pour nous guider à l’intérieur de ces nouveaux territoires. Prenez Twitter. Cent quarante caractères, c’est une contrainte prosodique respectable, comme on a inventé celle du sonnet au XVIème siècle. Évidemment très peu de gens sont capables d’en tirer des choses intéressantes, de même que très peu ont été capables de créer des sonnets intéressants, sur les millions qui ont été écrits dans l’histoire de la littérature.
Le prenant au mot, j’ai aussitôt écrit à Michel Butor, sur le mode : chiche, écrivez-moi un cycle de tweets à mettre en musique. Et l’écrivain, la générosité même, m’a envoyé quelques semaines plus tard une série de textes brefs, que j’ai aussitôt confiés au compositeur Vincent Bouchot (…) Face au reste du programme, italien et baroque, ce cycle contemporain en langue française crée par contraste une alchimie singulière. À quoi s’ajoute l’émotion produite par le caractère posthume que revêtent désormais ces textes inédits de Michel Butor : La porte de l’autre côté / Avec son code... Mon retour qui sera / Je ne sais quand...
Cet enregistrement est dédié à sa mémoire."
Une maison d’écrivain et un manoir des livres : un héritage de Michel Butor
Décembre : à La Tour de Peilz avec Pierre-Alain Clerc et Daniel Chappuis pour un conte de Jules Verne, musical et fantastique (voir plus haut) ; à La Ciotat et à Sanary-sur-mer avec Pascal Marsault pour un programme de Noël
Janvier : à Louvain et à Bruxelles avec Joris Verdin (orgue et harmonium) et Marie-Noëlle Bette (piano) ; à Lausanne avec Pierre-Alain Clerc et Daniel Chappuis pour un conte de Jules Verne, musical et fantastique
Mars : à Talant avec Pascale Rouet
Mai : à Cancale avec Pascal Marsault
Juillet : à Besançon avec Pierre-Alain Clerc et Daniel Chappuis pour un conte de Jules Verne, musical et fantastique (voir plus haut) ; à Soultz avec Étienne Baillot (orgue et clavicorde)
Septembre : à Nuits-Saint-Georges avec Étienne Baillot (orgue et clavicorde)
Octobre : au Château de Fontainebleau avec Étienne Baillot (orgue et clavicorde)